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Les points à vérifier avant d’acheter une moto d’occasion

Publié le 23 septembre 2021

Une moto neuve peut perdre beaucoup de sa valeur après seulement une année d’utilisation. Pour cette raison, beaucoup d’acheteurs préfèrent orienter leur choix vers une moto d’occasion.

Acheter une moto d’occasion n’est pas une opération sans risque. Avant de conclure la transaction, plusieurs vérifications sont recommandées pour éviter de se retrouver avec une moto défectueuse ou qui nécessite encore beaucoup de réparations.

Découvrez les précautions et les tests à faire avant l’acquisition d’une moto d’occasion pour s’assurer un achat gagnant.

L’annonce est-elle sérieuse ?

Ça y est, vous avez repéré un modèle qui vous intéresse dans une revue ou sur Internet. Vous décidez d’aller voir la moto chez le vendeur. Un des premiers réflexes à avoir est de s’assurer que le modèle que vous avez devant vous correspond bien à celui décrit dans l’annonce.

Il faut savoir que les vendeurs omettent parfois volontairement certaines informations ou vont jusqu’à exagérer dans leurs qualificatifs pour en tirer le meilleur prix. Pour ne pas tomber dans leurs pièges, prenez le temps de vérifier le sérieux de l’annonce.

Est-ce qu’il n’y a pas d’erreurs sur le kilométrage ? Le compteur n’est pas toujours fiable pour vérifier ce genre d’informations. Demandez plutôt à voir le carnet d’entretien de la moto.

Ce document permet en plus d’avoir une idée de la qualité de l’entretien apporté à la bécane. Attention toutefois à ne pas vous laisser tromper par des documents photocopiés sur celui d’une autre moto. Demandez à voir les factures relatives à l’entretien et à l’achat des consommables.

Réclamez également la carte grise pour vérifier l’année de mise en circulation de la moto.

Pour éviter de se retrouver avec une moto volée ou de payer au prix fort une moto reconditionnée, pensez en même temps à vérifier le numéro de châssis, celui-ci doit être identique à celui indiqué dans la carte grise. Idem pour le numéro de moteur.

A contrario, le vendeur doit avoir en sa possession les documents justificatifs correspondants à ces changements. A défaut, passez votre chemin.

L’état général de la moto

Avant de vous présenter la moto, le vendeur a sûrement pris soin de la laver et de bien la mettre en valeur. Il convient alors de bien l’inspecter pour repérer les traces de fuites, de chute ou de corrosion.

Jetez notamment un œil aux dessous de selle, au garde-boue avant ou encore au carter de boite côté transmission. S’il y a fuite d’huile, vous ne manquerez pas de la déceler.

Vérifiez également l’état du pot d’échappement. Une corrosion apparente laisse penser que la pièce est foutue. Aussi, assurez-vous que le pot soit bien homologué. En effet, la loi interdit la vente et l’usage d’un échappement racing.

Les traces de rouille à d’autres endroits, même superficielles, comme sur le guidon par exemple, traduit aussi un manque d’entretien. Leur présence doit vous mettre la puce à l’oreille sur l’état des pièces moins visibles.

Soyez vigilant si la peinture est abîmée ou si celle-ci a été manifestement refaite. De même si vous voyez que certaines pièces de carrosserie ont été changées ou réparées. C’est souvent le signe que la moto a frotté le bitume.

Enfin, vu le prix que coûte les pneus, n’oubliez pas de les inspecter. Assurez-vous que la profondeur des sculptures n’est pas inférieure à 1 mm. Attention, les témoins incorporés ne sont pas du tout fiables du fait de leur calibrage situé entre 0,8 mm et 1,6 mm.    

Ces défauts ne sont évidemment pas éliminatoires, mais vous pouvez les utiliser comme argument pour négocier le prix de la moto. En effet, elle doit être prête à rouler sans trop de dépenses annexes.

Après, pour apporter les améliorations que vous jugez utiles, vous pouvez toujours vous procurer les composants requis auprès d’une casse moto. Ce sont de bonnes adresses pour dénicher des pièces d’occasion vérifiées et contrôlées par des professionnels.  



Traquer les traces de chute

Une chute, même sans gravité, peut causer de sérieux dégâts sur une moto. Les réparations qui en découlent peuvent coûter cher. C’est pourquoi il est conseillé d’être attentif aux signes qui peuvent indiquer que la moto a eu un accident.

Vérifiez entre autres l’état général du cadre. La présence de traces de gravillons signifie que la moto a déjà frotté le bitume. Aussi, n’hésitez pas à questionner le vendeur sur la moindre trace d’éraflures ou de fissures.

Il faut savoir que les moto-écoles utilisent principalement des motos de petites cylindrées. Pour amoindrir les chocs en cas de chute, leurs bécanes sont équipées de pare carter.

Pour reconnaître ces bolides qui ont connu pas mal de chute avant de se retrouver sur le marché de l’occasion, regardez au niveau du moteur et des points de fixation du cadre. Les pare-carter y laissent souvent des marques.

Le guidon permet également de savoir si la moto a déjà chuté. Pour le vérifier, tournez-le jusqu’à fin de course de chaque côté de la moto. Si le guidon arrive jusqu’au réservoir, c’est qu’il n’est plus droit.

Une autre astuce consiste aussi à mettre le guidon en buté et à mesurer avec vos doigts l’espace sous le commodo. Il doit normalement être égal des deux côtés.

N’oubliez pas d’examiner l’état de la fourche et ses tés. Vérifiez notamment les butés de direction au niveau du té inférieur. Des éléments manquants ou la présence de traces peut signifier que la moto a déjà connu une chute.  

Enfin, un coup d’œil à l’intérieur du réservoir permet de savoir si celui-ci a déjà subi une réparation, chose qui arrive souvent après une chute. En effet, pour décabosser un réservoir, il faut le remplir d’eau. Ce qui explique les traces de rouille.

Un examen approfondi de la moto

En plus des précédentes vérifications, n’oubliez pas de contrôler la partie la plus délicate de la moto : le moteur. L’état de la visserie est en général un bon indicateur pour savoir si cet élément a été maltraité ou pas.

Plusieurs tests permettent ensuite de détecter les bruits mécaniques, les émissions de fumée et les défauts de mise en route qui peuvent traduire de profonds dysfonctionnements. 

Pour commencer, vérifiez les niveaux. Ensuite, mettez le contact. Assurez-vous que les voyants s’allument franchement. Puis, démarrez la moto, un moteur en bon état répond normalement de suite. Voyez alors si le voyant d’huile s’est éteint.

Soyez également attentif au son du moteur et aux émissions de fumée. Des bruits suspects, des cliquetis, d’importantes émissions de fumée noire ou brune ne sont pas bons signes.

Côté électricité, assurez-vous que la batterie de la moto fonctionne bien. La présence de dépôt blanchâtre sur les cosses ou dans le bac à batterie est un mauvais signe. Pour en avoir le cœur net, moteur arrêté, allumez les phares. Si la lumière faiblit, c’est que la batterie n’est plus fiable.

Un autre moyen de tester la batterie est de faire une série de codes phares, le changement doit être instantané. Le moindre retard traduit une arrivée en fin de vie de la pièce.

Ne manquez pas aussi de vérifier les clignotants, le feu de stop et tous les voyants du tableau de bord. En cas d’anomalies, n’hésitez pas à en faire la remarque au vendeur.

Autre point important à vérifier : l’embrayage de la moto. Il s’agit d’un élément qui coûte cher à réparer. Sa valeur peut atteindre le quart du prix d’une moto d’occasion. Soyez donc vigilant sur son état.

Sur les motos à embrayage commandé par câble, vérifiez la longueur de la garde. Elle doit être d’au moins 10 mm. Côté moteur, assurez-vous que le tendeur de câble ne soit pas à son maximum. Testez également la poignée d’embrayage, un mauvais retour traduit un problème de réglage ou un mauvais graissage.

Sur les sportives à embrayage hydraulique, le seul moyen d’évaluer l’état de l’embrayage est de rouler. Soyez alors attentif aux impressions de patinage et aux éventuels décalages lors de passage des rapports. 

Profitez également de cet essai routier pour tester le passage des vitesses de la moto. Assurez-vous qu’il n’y ait pas d’à-coups ou de faux points morts à chaque fois que vous changez de vitesse.  

Aussi, ne manquez pas d’examiner l’état de la chaîne. Elle ne doit ni être trop tendue ni trop molle. Des traces de rouille ou la présence d’un ou plusieurs points durs sont aussi mauvais signe. En effet, un kit-chaîne mal entretenu peut entraîner de sérieux dégâts, financièrement lourds de conséquences.

Enfin, comme deux avis valent mieux qu’un, faites-vous accompagner par un ami ou un mécanicien de confiance. Il vous sera ainsi plus facile de réaliser les différents tests.

En tout cas, une fois l’affaire conclue, prenez toujours le temps de réaliser une révision générale de la moto. Profitez-en pour remplacer les consommables usés et les pièces à l’état douteux.

Pour cela, vous pouvez opter pour des pièces d’occasion. Bien sûr, tout dépend du budget et du composant à remplacer. N’hésitez pas à demander des conseils à un professionnel.