Le permis pour scooter 3 roues

Scooter 3 roues : un permis spécifique ?

Le scooter 3 roues est une invention somme toute assez récente, puisque le premier modèle, le fameux MP3 de la marque Piaggio, est apparu seulement en 2006. Celui-ci a depuis amené des changements de législations, puisqu’il n'entrait pas dans la catégorie des 2 roues.


De façon assez étonnante, il faut savoir que le scooter 3 roues a été particulièrement boudé dans son pays natal, l’Italie, mais il a eu un succès très important dès le début, notamment en France et dans quelques autres pays Européen. Son aspect pratique (puisqu’il permet de ne pas avoir à poser le pied au sol dans la circulation, à un feu rouge etc.) et sécurisant (puisque l’adhérence est fortement accrue en virage grâce aux deux roues avant) a séduit une large part du public européen, notamment les personnes vivant dans les grandes agglomération et pour qui le scooter est le moyen de transport principal. De plus, la stabilité du scooter à 3 roues est un facteur rassurant pour beaucoup de personnes.


La première version de ce scooter 3 roues se conduisait avec un permis voiture (permis B) et sa cylindrée était de 125 cm cube. Cependant, les modèles suivant de la même marque vont rapidement proposer plus de puissance, et donc être soumis à l’obtention d’un permis moto.


Une popularité toujours en croissance

Ces dernières années, le scooter à trois roues est devenu l'une des solutions de mobilité les plus populaires auprès d'un grand nombre de personnes. Les scooters à trois roues offrent une meilleure stabilité et un meilleur contrôle en mouvement par rapport aux scooters à deux roues, ce qui les rend très populaires auprès des personnes âgées et de celles qui peuvent avoir des difficultés à se tenir en équilibre sur deux roues. En fait, la National Mobility Equipment Dealers Association estime que près de 40 % de ses ventes en 2017 étaient constituées de modèles à 3 roues. En outre, les scooters à 3 roues sont plus abordables que les voitures, tout en offrant le même niveau de commodité pour les courts trajets, tout en éliminant les coûts associés aux paiements d'essence ou d'assurance et à l'usure excessive des véhicules.


Cela représente une économie de 85 % par kilomètre par rapport à l'utilisation d'une voiture, selon les chiffres de 2018 publiés par le ministère américain des transports. Pour toutes ces raisons, il n'est pas surprenant que le scooter à 3 roues soit devenu si populaire en si peu de temps !


Quel permis pour un scooter 3 roues ?

En réalité, il n’existe pas vraiment de spécificités réglementaires qui soient tout à fait spécifiques aux scooters à trois roues. En effet, les constructeurs de ces véhicules ont fait en sorte d’adapter leur modèle à la législation afin de permettre à un maximum de conducteurs de les utiliser (attention cependant à ne pas confondre avec les maxi-scooters qui sont une catégorie à part entière des scooters à 3 roues.)


Pour ce faire, ils ont utilisé le minima de la réglementation pour éviter que le véhicule ne soit considéré comme un deux-roues, par exemple en augmentant légèrement la distance d’écartement entre les deux roues avant. Via ces techniques et un bridage de la puissance, ils ont fait en sorte de créer une différenciation marquée entre le scooter 3 roues et les motos, et la plupart des utilisateurs de voiture avec un permis B se sont jetés sur ces modèles lors de leur sortie.


Aujourd’hui, la réglementation qui s’applique à ces scooters est là même que celle qui régit l’ensemble des 2 roues. A savoir :

  • Un permis A1 si vous souhaitez conduire un scooter 125 cm cube (20 ch).
  • Un permis A2 pour les modèles qui vont jusqu’à 50 ch. Attention, car comme pour les autres permis A2 il est nécessaire d’être majeur avant de pouvoir conduire le véhicule.
  • Si vous avez un permis B obtenu avant 1980, vous êtes libre de conduire l’ensemble des scooters à 3 roues disponibles sur le marché.
  • Si vous avez plus de 18 ans et que vous pouvez justifier d’une expérience suffisante de conduite d’un deux roues en plus de votre permis B entre 2006 et 2011, vous pouvez conduire tous les scooters à 3 roues disponibles sur le marché.
  • Si vous avez le permis B depuis plus de 2 ans, et que vous passez la formation de 7h en moto école, vous pouvez conduire l’ensemble des scooters à 3 roues disponibles. Il s’agit bien de la formation 7 heures qui n’est pas soumise à un examen.


Les scooters 3 roues sont-ils vraiment plus sûrs ?

Le scooter à trois roues présente de nombreux avantages, mais aussi quelques inconvénients. Le poids et la largeur peuvent être particulièrement problématiques ; le poids minimum de 220 kg les rend moins maniables qu'un deux-roues et plus difficiles à pousser au démarrage. 


En outre, ils consomment plus de carburant en raison de leur poids supplémentaire et sont trop larges pour se garer dans des endroits étroits. Bien qu'avec son excellente adhérence sur les routes mouillées, ce scooter soit certainement utile, ces inconvénients signifient qu'il faut rester prudent avant d'opter pour un scooter plutôt que pour un autre véhicule et bien réfléchir au contexte dans lequel vous allez employer le véhicule.


D’un point de vue purement sécuritaire, la conclusion est sans appel : le scooter à trois roues est réellement plus sécuritaire puisque le nombre d’accidents qui impliquent ce type de véhicule est moins important que pour d’autres modèles en tenant compte des populations totales de chaque type de véhicule.


Attention cependant car il faut se garder de croire que ces scooters se “conduisent tous seuls” et il est nécessaire de respecter un temps d’adaptation. Notamment pour ceux qui disposent d’un RL (un système de stabilisation qui permet de ne plus poser le pied au sol en cas d’arrêt). En effet, ce type de système ne s’active qu’à basse vitesse, avec un régime moteur réduit. Plusieurs usagers se sont déjà retrouvés au sol sur le flanc lors d’un arrêt, pensant avoir activé le RL lorsque le scooter à 3 roues était encore à une vitesse qui bloquait ce système.

L’idéal, si vous n’êtes pas habitué à piloter ce type d’engin, et de demander un retour d’expérience à un pilote plus expérimenté, ou bien à venir en discuter avec nous dans l’une des antennes de la première moto-école de France.